Un pont de pierres près du village de Paulhac en Margeride.
Il y'a 252 ans jour pour jour, Marie-Jeanne Valet, alors servante du curé de Paulhac-en-Margeride, se rendait à une métairie non loin du village en compagnie de sa sœur. Sur le chemin, elles furent attaquées par la Bête.
Dans son ouvrage 'Histoire fidèle de la Bête en Gévaudan", Henri Pourrat écrit:
"La servante du curé de ¨Paulhac eut ce jour-là à aller avec sa soeur cadette à une métairie près du village. Le sentier, palissé de feuillages, traverse la rivière par une île couverte d'arbres, de buissons, entre deux ponts de bois. Au milieu de cette île, sortant des broussailles dans un découvert, la Bête se présenta soudain aux deux filles. L'aînée, Marie-Jeanne, qui avait vingt ans, était hardie, adroite, robuste. Elle le fit bien voir. Lorsque la Bête se cabra pour s'élancer sur elle, de la baïonette qu'elle avait en main, elle lui porta de toute sa force un coup sur le poitrail. La lame, tranchante et d'un demi-pied de long, entra à moitié, se teignit de sang. La Bête cria, porta la patte à la blessure, se frotta, puis se jeta dans la rivière, s'y roula plusieurs fois et vida le champ de bataille".
A la suite de cette attaque, François Antoine, qui se trouve alors en Gévaudan sur ordre du Roi, viendra constater les faits de lui-même directement sur place.
Il donnera à Marie-Jeanne Valet le surnom de "Pucelle du Gévaudan", en référence à à sa bravoure, qu'il juge exemplaire au même titre que celle de Jeanne d'Arc qui, près de trois siècles plus tôt, contribua à inverser le cours de la Guerre de Cent Ans.
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