Je regrette profondément que mon nom ne soit pas davantage associé à la médiatisation soudaine du document dont il est question sur ce même blog, à savoir la lettre écrite de la main du curé de Saint-Laurent-les-Bains et adressée à monsieur De Lacoste en l'année 1764.
Antérieurement à la publication que je lui avais consacré le jeudi 4 février 2016, il n'avait jamais été question de ce document, comme en témoigne d'ailleurs l'effet de surprise qui a immédiatement précédé sa diffusion. Et je ne parle même pas ici du débat que cette diffusion a occasionnée concernant des éléments historiquement importants.
De partout, mon nom est absent à ce sujet. Que ce soit dans les médias généraux ou dans d'autres, plus locaux, je ne suis jamais mentionné, alors même que mon annonce a eut une incidence certaine dans la sphère de l'univers de la Bête du Gévaudan.
Par le biais de cette publication, je tenais donc à rappeler, malgré le consensus visiblement établi, le réel fondement de la découverte de ce document, qui dormait encore il y'a peu dans l'inconscient général.
Si d'autres avant moi avaient effectivement eus connaissance de cet écrit (pour le moins essentiel dans la compréhension de l'histoire de la Bête puisqu'il suggère sa présence dans un endroit qui n'est à aucun moment mentionné dans le récit chronologique traditionnel repris depuis toujours), pourquoi n'en avaient-ils jamais informés la communauté des passionnés jusqu'à présent ?
A ce titre, il convient, bien entendu, de se demander combien de pièces nous sont encore inconnues mais surtout, s'il n'existe pas d'autres archives dissimulées volontairement pour des raisons qui ne tiennent visiblement pas du sens logique, étant donné que cela nuit, de par l'omission de détails certainement précieux, à la compréhension, mais plus encore, à l'explication de l'histoire de la Bête.
Il n'en reste qu'au-delà de ce questionnement légitime et des doutes que celui-ci suggère, il convient d'honorer, à juste titre, ceux qui, comme moi, œuvrent pour l'Histoire, quels que soient leurs moyens. Et cela passe d'abord par la pleine reconnaissance de nos travaux.
Cependant, mon intérêt, par le biais de cette publication, ne se porte pas seulement sur mon propre travail; il est en quelque sorte un message que j'adresse également à tous les chercheurs dont le travail est injustement desservi par les comportements inacceptables d'autrui, et à tous ceux, justement, dont les valeurs souffrent visiblement d'un manque de respect notoire.
La recherche, de manière générale, devrait toujours s'articuler autour d'une volonté de justesse et de vérité. Réfléchie de façon collective, elle permettrait de cumuler les talents et connaissances de chacun, et ainsi de multiplier considérablement les chances d'avancer ensemble vers la lumière du savoir.
Bien entendu, nous ne pouvons être du même avis sur tout et c'est d'ailleurs ce qui permet, dans notre cas, de faire vivre l'histoire de la Bête. Mais notre divergence ne doit pas devenir pour autant une justification à l'intolérance.
Libre est le droit de chacun du moment qu'il n'empiète pas sur le droit des autres.
Pour en revenir au sujet principal de cette publication, je demande simplement à ce que soit rétablie la justesse des faits au cœur de ce chamboulement médiatique, dans le sens que mon nom est inévitablement lié de près, qu'on le veuille ou non, à cette lettre écrite par le curé de Saint-Laurent-les-Bains en 1764.
La quête, dans l'univers de la Bête du Gévaudan, continue; depuis longtemps, encore et toujours.
Quentin Monteiro
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