"Le bon berger", un tableau peint par Pieter Brueghel le Jeune en 1616.
Le loup était, à l’époque de la Bête du Gévaudan , un animal fortement
craint qu’il était déjà nécessaire d’éliminer tel un fléau. On en tuait, à ce titre,
chaque année en France au 18ème siècle, une quantité considérable au nom
seulement d’antiques superstitions et croyances bien ancrées dans les esprits
des populations d’alors.
L’incidence à long terme de
pareilles pratiques sur l'équilibre de l'écosystème, entre autre, importait bien peu aux autorités de l'époque, d’ailleurs,
si l’on en croit la teneur de certaines de leurs directives qui assuraient une récompense
financière à quiconque tuait un loup !
La peur viscérale et ancestrale
de cet animal s’associe souvent - on peut le remarquer dans les divers
documents historiques qui nous sont parvenus - à l’interprétation quelque peu erronée
de certains de ses actes, dont son opportunisme nécrophage sur d’anciens champs
de bataille parsemés de cadavres humains. Mais elle tire surtout ses racines
dans la réputation "mythifiée" qui s’est répandue au Moyen-âge à
son sujet, notamment, puis transmise de générations en générations.
Les habitants du Gévaudan, et
plus particulièrement en raison de l’influence catholique omniprésente à cette
époque du 18ème siècle, se méfiaient du loup autant que du Diable, à qui ils
avaient voués progressivement, sans doutes, une image tout à fait similaire, c'est-à-dire celle de la
noirceur absolue.
Dans ce contexte, l’apparition
d’un animal aux dispositions mystérieusement anthropophages ne pouvait naturellement qu’entraîner une stigmatisation amplifiée du loup, et au moins en augmenter considérablement la crainte.
1 commentaire :
Bonjour Quentin. Si tu me permet tu peux cliquer sur ce blog : http://bestiairedysengrin.monsite-orange.fr/page-56c58038440a0.html où je viens de placer
des articles sur diverses bêtes féroces anciennes.. :-)
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